Lait infantile : Hipp ou Les Petits Culottés ?

Il existe de nombreuses marques de lait infantile pour les bébés. Aujourd’hui, je compare deux d’entre elles : Hipp (gamme Combiotic) et Les Petits Culottés, pour leur lait 2e âge ! Marque, prix, production, composition, on étudie tout dans cet article.

Futurs ou jeunes parents ? Découvrez mes autres contenus dédiés : le comparatif des lait en poudre, le guide pour bien choisir son lait bébé, ainsi que mon comparatif couches écologiquescomparatif couches françaises et comparatif couches en abonnement.

Disclaimer n°1 : le lait maternel est la meilleure source d’alimentation pour votre bébé. De nombreuses ressources sont à votre disposition pour vous aider à démarrer et maintenir votre allaitement. Disclaimer n°2 : le choix de l’alimentation de votre bébé doit toujours être discuté et approuvé par son professionnel de santé référent.

Informations générales sur les 2 marques de lait infantile

Origine, production & distribution

Hipp est une marque allemande, dont le lait est produit en Allemagne et disponible en magasin bio et sur internet (pas d’abonnement).

Les Petits Culottés est une marque française. Le lait Les Petits Culottés est produit en France avec du lait français en approvisionnement local, et uniquement disponible sur internet sous forme d’abonnement, en 100% circuit court.

Prix

Hipp CombioticLes Petits Culottés
Prix par boîte*19,15€16,95€
Contenance800g800g
Prix au litre23,94€ / litre21,19€ / litre
* : prix moyen constaté pouvant varier selon l’enseigne ; des frais de port peuvent s’ajouter.

Engagements & bonnes pratiques

La marque Hipp ne présente qu’un engagement environnemental, celui d’une usine neutre en CO2.

La marque Les Petits Culottés a aussi des engagements forts : approvisionnement local en lait auprès d’une coopérative garantissant bien-être animal et prix juste pour les éleveurs, 100% circuit court sans intermédiaire.

En conclusion de cette première analyse, en dehors de leur composition, l’avantage du prix et des engagements est à Les Petits Culottés.


Composition des laits bébé

Nous allons ici étudier la composition des laits 2e âge de ces deux marques ; pour comprendre les critères présentés et leur importance, vous pouvez consulter les sources de mon comparatif et l’article dédié à la composition du lait en poudre.

Hipp CombioticLes Petits Culottés
Certification bio ?Oui ✅Oui ✅
Analyses régulières ?Non ❌Oui ✅
Premier ingrédientLait écrémé ✅Lait écrémé ✅
Rapport caséine / protéine60/40 ❌45/55 ✅
Huile de palmeOui ❌Non ✅
Source principale de glucidesLactose ✅Lactose ✅
Origine de la vitamine DInconnue ❌Naturelle ✅
Teneur en sodium20mg/100ml ✅26,3mg/100ml ⏸️

En résumé, le lait bébé Les Petits Culottés semble être de meilleure composition que le Hipp Combiotic. Pour consulter toutes les données de composition, consultez mon comparatif lait bébé et abonnez-vous à la newsletter pour être informé.e de sa mise à jour.


Mon avis & conclusion du comparatif Hipp et Les Petits Culottés

Après avoir étudié chacune des marques, et les compositions de leurs laits infantiles 2e âge, l’avantage est au lait Les Petits Culottés, au prix plus attractifs, fait en France, et qui semble avoir une meilleure composition.

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2 commentaires

  • Litzler Claudia

    Bonjour Madame,

    je me permets de vous écrire pour remettre en cause fortement votre comparatif des laits pour bébés.

    Je suis pédiatre en Alsace depuis 15 ans. Au fil des années ( et déjà au cours de mon internat) j’ai reçu des représentant.e.s pour les marques de lait, et j’ai vu arriver de régulières améliorations des produits: prébiotiques, post biotiques, fer encapsulé, lipides laitiers versus huile de palme, rapport caséine/ protéines du lactosérum , adaptation du taux de DHA (oméga 3), nouveaux épaississants (PAX, riz Waxy…)… à chaque fois une marque était précurseure, ensuite les autres copiaient et après un peu de temps l’amélioration devenait une obligation légale en Europe.

    Votre comparatif comporte des erreurs qui ne sont pas graves mais qui favorisent injustement la marque dont vous faites la promotion. Je ne veux pas vous agresser mais moi aussi je fais partie de ces gens qui veulent absolument combattre l’ignorance, et je précise que j’écris spontanément, sans avoir de relation d’intérêt avec une marque ou une autre. D’ailleurs les petits culottés ou un autre pour un bébé en bonne santé, je ne contredis jamais un.e parent.e qui a déjà choisi un produit. Tout simplement parce que le niveau d’exigence pour être commercialisé en Europe est tellement élevé qu’on peut dire qu’aujourd’hui le niveau de technologie de ces préparations infantiles plafonne.

    Vous avez choisi de comparer deux lait bio. Savez vous que les laits bio sont parfois discrètement moins bons que les laits conventionnels sur le plan purement nutritionnel? En effet il a longtemps été impossible de produire de très précieux omégas 3 en filière bio. Par exemple chez Picot le lait bio était moins bon que le lait conventionnel sur le plan nutritionnel. A présent que la présence d’un rapport précis w3/w6 est obligatoire pour tous les laits, les marques ont bien dû se débrouiller pour les fabriquer, même en bio. Je ne cherche pas à vous contredire, moi même faisant la promotion de la consommation bio auprès de mes patients, mais le seul critère intéressant d’un lait pour bébé bio est la bientraitance animale. Le niveau d’exigence que l’Union européenne fixe pour la composition des laits infantiles, et en particulier pour la qualité du lait de vache employé, en terme de toxicologie, présence d’antibiotiques, etc est supérieur au niveau d’exigence de la bio. En clair, si votre choix n’est pas en raison de la bientraitance animale, donner une préparation infantile bio à un bébé n’apporte rien du tout par rapport au conventionnel, voire est moins bonne.

    Ensuite j’ignore pourquoi vous avez mis une croix rouge sur les contrôles chez HIPP et pas chez LPC. Il faut savoir que tous les produits commercialisés au rayon bébé, biscuits, yaourts etc font l’objet de contrôle externes réguliers dont l’alimentation généralie ne fait pas l’objet (réglementation différente). D’où tenez vous cette source? J’ai moi même visité l’usine de lait Novalac il y a quelques années et nous avons été informé.e.s de cette réglementation. D’ailleurs il est question que les produits pour bébé créent un label.

    En ce qui concerne le rapport caséine sur protéine 60/40 ce n’est pas un problème pour une majorité de bébés. Pour certains c’est même mieux étant donné que la caséine a un effet épaississant. Ce qui compte, et là où Guigoz a été très précurseur (mais rattrapé depuis), c’est de diminuer fortement la quantité totale de protéines dans le lait, car l’écrémage l’augmente fortement, et le lait de femme naturel est très pauvre en protéines.

    La présence d’huile de palme n’est pas du tout un problème. Dans la vie courante l’huile de palme pose deux problèmes: son origine (obtenue par déforestation) et son effet sur le système cardiovasculaire. Or avec les laits en poudre, c’est totalement hors sujet. L’huile de palme qui est intégrée dans les laits en poudre ne provient que de cultures certifiées. Et l’huile de palme est utile voire nécessaire aux bébés, du moins sa composition précise en w3/w6 puisque le principal lipide du lait maternel est l’acide palmitique, le même que dans l’huile de palme!!! Cet argument qui a été proposé par plusieurs marques utilisant des lipides laitiers n’est donc que publicitaire et a joué sur la peur du public et un effet de confusion.

    L’origine naturelle de la vitamine D n’est pas une garantie de qualité, bien au contraire. Dans le commerce vous avez des entreprises qui utilisent de la vitamine D synthétique, notamment dans les gouttes quotidiennes pour bébé, comme Zyma D ou Adrigyl, et toute une flopée de marques qui utilisent de la vitamine D naturelle comme Ergy ou pediakid ou Unae. Ces produits ne sont sans doute pas pires mais le problème avec la vitamine D naturelle c’est qu’on a une énorme marge autour de la dose qui est écrite sur la boite. Vous pouvez lire que votre enfant reçoit une dose de vitamine D et en fait il en reçoit 30% de plus ou de moins si c’est de la vitamine D naturelle, tandis que les produits synthétiques sont plus exacts.

    Vous avez souhaité tenir compte de la teneur en sodium mais dans les deux cas la teneur est tellement faible que la différence est négligable. Par contre vous n’avez pas indiqué (volontairement ou pas?) le taux de fer, c’est très important, et le rapport w3/w6.
    Le lait de vache est fait pour faire du muscle, il est riche en sel et en protéines. Le lait de femme est fait pour fabriquer notre extraordinaire cortex et c’est sa composition lipidique, de loin le critère le plus important de qualité, que je déplore de ne pas voir comparer entre vos deux marques.

    Voilà je ne dis pas du tout que HIPP est mieux que les petits culottés, je dirais que le choix des parents va devenir de plus en plus difficile et se baser sur des critères parfois hors sujet comme l’huile de palme, car le niveau de qualité générale de tous les produits est devenu excellent. Ca fait 80 ans que l’industrie travaille à partir de lait de vache, puis jus de soja, riz, chèvre et même amande pour que ça ressemble à du lait de femme.

    Plusieurs de mes familles vous ont lue et c’est comme ça que j’ai trouvé votre site.
    Je vous félicite de votre présentation et je dois dire que vous vous donnez beaucoup de mal, j’espère que vous ne prendrez pas mon long message comme une attaque sur votre travail d’abeille. Mais je suis un peu perplexe que vous préfériez travailler totalement seule même sur certains sujets où une ouverture ou un appui d’expert.e (pédiatre , sage femme, puériculteur.trice) irait au delà de considérations personnelles limitées par une orientation professionnelle autre que la culture scientifique. C’est une suggestion pour conforter la validité ce que vous éditez. Vous avez eu l’honnêteté de dire qu’un des deux vous ‘semblait’ mieux.

    Bien cordialement.

    Dr Claudia Litzler

    • bb-joh

      Bonjour et merci pour votre commentaire très complet et enrichissant !

      J’ai mis du temps à recouper les données, me renseigner auprès de certaines marques (notamment quelques données issues du service réglementaire et formulation de LPC qui a accepté de répondre à mes interrogations techniques suite à vos retours) et industriels pour pouvoir mieux échanger avec vous.
      Pour ce qui est des innovations apportées par une marque puis reprises par le marché, auriez-vous des études rattachées aux innovations (non financées par les marques elles mêmes) ?
      Pour ce qui est des analyses toxicologiques, j’évoque celles qui sont disponibles au public (la publication des analyses en ligne est devenue habituelle pour les marques de couches bébé clean, par exemple). Aujourd’hui à ma connaissance, LPC sont les seuls à donner accès à chaque lot (que ce soit pour les professionnels de santé comme pour les consommateurs finaux).Mais ce n’est pas le sujet majeur. Le plus mportant est sur les analyses sur les métaux lourds (dernière polémique Gallia par ex), les industriels ont l’obligation de faire les tests toxicologiques une fois par an (et pas à chaque lot…). Si vous avez les analyses de chez HIPP, je suis preneur (je n’ai pas eu de réponse de leur part).
      En ce qui concerne le rapport caséine / protéine, pourriez-vous m’indiquer l’étude (ou les études) qui justifie(nt) cela ? Idem pour le taux de fer et le rapport w3/w6 ? Ça serait top de pouvoir intégrer ces données dans les prochaines mises à jour.
      Pour ce qui est de l’huile de palme, il y a en effet une dimension marketing dans le fait de mettre en avant que les laits infantiles ne contiennent pas d’huile de palme. Il y a 10 ans, l’huile de palme était beaucoup plus utilisée que de nos jours. C’est un choix qui appartient à la marque puisque l’acide palmitique n’est pas réglementé.
      En revanche, en ayant travaillé près de 10 ans dans l’industrie des huiles végétales, j’avais comme données que l’acide palmitique issu des huiles végétales n’est pas branchée de la même manière que l’acide palmitique issu de la matière grasse animale (lait de femme ou lait de vache). Dans le cas de la matière grasse animale, il y a plus de triglycérides avec l’acide palmitique en position sn-2 que dans la matière grasse végétale.
      Pour la vitamine D, Le choix de l’origine naturelle ou synthétique appartient à la marque. D’un point de vue nutritionnel, les laits infantiles doivent respecter la réglementation ainsi que l’étiquetage nutritionnel présent sur les boites et ce pendant toute la durée de vie du produit quelque soit le type de vitamine D choisie.
      Entièrement d’accord avec vous pour ce qui est du bio, c’est d’ailleurs important que les parents sachent qu’un lait bio issu d’une coopérative française avec un engagement pour la protection animale (et pour certains parents, comme pour les couches bébé, le critère éco-responsable est important).

      Pour ce qui est des Oméga 3 bio, dans les formules LPC, ils sont apportés par l’huile de poisson (qui n’existe pas en version bio), par l’huile de colza bio et les huiles de tournesol bio. Quelques soient les ingrédients (bio ou conventionnels) utilisés dans la fabrication des laits infantiles, ces derniers doivent répondre à des cahiers des charges très stricts répondant à la réglementation infantile. Les laits infantiles conventionnels ou bio doivent répondre à la même réglementation sur le plan nutritionnel. Des différences existent entre les laits qui peuvent être expliquées par le choix d’ajouter ou non des ingrédients optionnels (si cela est autorisé pour le bio (ex: il n’est pas possible d’ajouter des HMO dans les laits Bio car sont issus d’OGM)), des positionnements marché pour se différencier de la concurrence…

      Enfin, pour le rapport caséine protéine, le lait de femme contient en effet moins de protéines que le lait de vache (0.9 – 1.05 g/100 mL vs 3.2 g/100 mL). Cependant, le lait maternel contient un rapport caséines / protéines sériques de 60/40 au 1er mois d’allaitement alors que le lait de vache a un rapport de 80/20. En Europe, la teneur en protéines dans les laits infantiles est réglementée mais pas le rapport caséines / protéines sériques. Chaque marque est libre de choisir le rapport qu’elle souhaite. La notion d’écrémage n’intervient pas dans la teneur en protéines des laits infantiles car même si le lait écrémé est plus riches en protéines, il sera incorporé en moins grande quantité.

      Je vais pouvoir me baser sur toutes ces nouvelles informations pour améliorer mes comparatifs.

      Merci encore d’avoir pris le temps de me faire part de vos remarques !
      Bonne soirée
      Johanna

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