Allaitement : récit de notre sevrage en douceur à 18 mois

L’allaitement de mon deuxième fils n’était pas un long fleuve tranquille, mais grâce à une bonne préparation, nous avons finalement réussi à dépasser notre objectif de tenir au moins 6 mois ! Je me suis entre-temps découvert une vraie passion pour l’allaitement maternel, venant même à faire mes propres savons et bijoux de lait maternel. J’ai également travaillé pour des marques de ce milieu ! Je n’aurais jamais pensé partir sur un allaitement long, et je suis très fière du chemin que l’on a parcouru tous les deux. Cependant, je ne souhaitais pas m’orienter vers un sevrage dit « naturel », c’est-à-dire qui survient à l’initiative de l’enfant, en général passé 2 ans (mais peut arriver bien plus tard aussi…). Donc après un an et demi d’allaitement, c’était décidé : à la fin de l’été, il serait sevré ! Je vous raconte ici en détail comment s’est passé notre sevrage tout en douceur ici.


Première partie du sevrage : la séparation en journée

Lorsque Léo avait 7 mois, j’ai repris le chemin du travail (à temps partiel, 3 jours/semaine). C’était, finalement, déjà une première étape de sevrage : il allait devoir apprendre à se nourrir sans moi (mais aussi, vivre sans moi) quelques jours par semaine.

C’était évidemment plus facile du fait qu’il était déjà diversifié (en DME), donc plus 100% dépendant du lait maternel en journée. Pour maintenir ma lactation, je tirais 2 à 3 fois par jour au travail, puis de moins en moins et j’ai même complètement stoppé à ses un an (sans impact sur ma lactation). Je veillais à bien conserver mon lait au frais, puis le remettais à la nounou, où il le buvait dans une tasse 360° ou une tasse à paille. Si je n’avais pas tiré suffisamment, je complétais par un ou deux laitages gras.

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Le sevrage du sein pour s’endormir

Lorsque Léo a eu un an, j’ai souhaité stopper l’endormissement au sein, dont il était dépendant (sauf chez la nounou, of course). Ça l’a aidé à progressivement apprendre à s’endormir de manière autonome ; nous avons procédé par étapes et en douceur (et je vous raconte le détail complet du sommeil de Léo et de son accompagnement au sommeil par une consultante spécialisée, sans pleurs ni stress, dans cet article).

Pour ce faire, j’ai passé le relais à mon mari : le soir, je donnais à téter à Léo puis il allait dans les bras de son papa. Le premier soir, il a beaucoup pleuré, puis de moins en moins et au bout de 3/4 jours, il s’endormait sereinement dans ses bras. Puis des bras, il est passé dans le lit (repris dans les bras à chaque fois qu’il pleurait) toujours accompagné de son papa. Petit à petit, il s’y est aussi endormi paisiblement, jusqu’à ne plus avoir besoin de notre présence. Il aura fallu en tout, à peine moins de 3 semaines pour passer d’un endormissement au sein à un endormissement autonome dans son lit sans crainte, de façon sécure et bienveillante ; on a toujours été avec lui et nous ne l’avons jamais laissé pleurer ni en état de stress.


Le sevrage nocturne de l’allaitement

Au mois de juin, Léo avait 16 mois et avait déjà fait quelques nuits complètes, mais la plupart du temps, il maintenait toujours un (à deux, plus rarement) réveil nocturne. Ayant conscience que cela relevait plus d’une habitude de téter pour se rendormir, que d’un vrai besoin physiologique (puisqu’il m’a prouvé qu’il était capable de faire des nuits complètes, et j’estimais qu’à son âge il n’avait plus besoin de manger la nuit), je réfléchissais au sevrage nocturne. J’avais totalement conscience qu’un sevrage nocturne n’est en aucun cas une garantie de nuit complète (et c’est très important à garder en tête lorsque l’on en entame un !), mais il me permettrait au moins de passer le relais sereinement la nuit, notamment pour le faire garder (nous n’avions jamais été séparés la nuit jusqu’à présent).

Le même mois, j’ai eu des soucis de santé qui ont nécessité deux interventions, dont une opération. C’était donc l’occasion de se lancer dans le grand bain du sevrage nocturne ! Léo est allé passer deux nuits d’affilée chez mes beaux-parents, où il a fait de belles nuits complètes. Ça a confirmé ma théorie : il était désormais prêt à ne plus téter la nuit. Et surtout, j’avais vraiment besoin de me reposer et de ne plus me relever la nuit.

Pour ce faire, j’ai une fois de plus fait appel à mon mari, qui a pris le relais. A chaque réveil, c’est Rom qui allait voir Léo et le rendormait au bras au début. Comme pour le sevrage de l’endormissement au sein, il a d’abord beaucoup pleuré, et de moins en moins, pour se rendormir quasi immédiatement au bras. Puis des bras, il est passé à l’étape suivante : le laisser dans le lit en le caressant, puis ensuite, juste en chuchotant… Et très rapidement, en quelques jours, Léo a bien compris que son père n’était pas très intéressant la nuit, et a donc décidé de ne plus se réveiller ! Depuis, nous avons majoritairement de très belles nuits complètes, jamais égalées par son frère aîné ! Cela a également été possible grâce à l’accompagnement au sommeil que nous avons fait en parallèle.

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Notre sevrage complet de l’allaitement à 18 mois

Nous voici donc à l’été de ses 18 mois, Léo est déjà complètement diversifié, sevré la nuit, et s’endort seul sans le sein. Très occupé à explorer son environnement, il tète peu en journée : en général, une longue tétée au réveil, puis des tétées au coucher. Et très rarement, des tétées rapides comme l’éclair en journée, plus pour jouer ou par ennui que par réel intérêt nutritionnel (elles étaient parfois si rapides que je ne crois même pas qu’il ait eu le temps d’avoir du lait !). Nous sommes souvent à l’extérieur, et dehors, il ne demande quasiment jamais à téter. Et les rares fois où c’est le cas, en général, je divertis son attention. Il est de fait, déjà habitué à peu téter.

Nous arrivons en vacances en famille, et Léo est tellement occupé à jouer avec son entourage, qu’il ne pense pas du tout à téter ! Du coup, nous ne sommes plus qu’à une tétée par jour, celle du matin : et encore, il préfère aller jouer et ne souhaite pas rester à téter. J’y vois là une super occasion pour entamer le sevrage complet, même si ça n’était pas vraiment prévu ni réfléchi.

Du coup, nous avons profité de l’effervescence ambiante et du soudain désintérêt total de Léo pour le sein pour sevrer. Le matin, c’est Rom qui allait le chercher et nous descendions directement au petit-dej, au lieu qu’il me rejoigne dans le lit pour téter. Et lors du coucher, c’est Rom (ou un autre membre de la famille) qui allait le coucher. Du coup, pas de tentation, et surtout, il ne réclamait pas et ne semblait pas y penser.

Et voilà, en 3 jours, c’était réglé ! Plus aucune tétée ! Le tout, sans pleurs, ni frustration. Ça s’est fait comme je le souhaitais : naturellement et en douceur, sans pleurs, frustration ou incompréhension de sa part.

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En conclusion

Notre sevrage s’est fait en douceur, naturellement (même si, je le sais, les puristes extrémistes de l’allaitement nous rappeleront qu’un sevrage naturel intervient entre 2 et 7 ans). Mais ce qui nous a vraiment aidé, c’est d’avoir procédé par différentes étapes, afin que ce ne soit pas trop brusque du jour au lendemain. Et surtout, j’étais prête, et lui aussi !

Vous pouvez retrouver tous les articles du blog sur l’allaitement ici, et ceux d’instagram dans ce guide.

Et vous, jusqu’à quel âge avez-vous allaité ? Comment avez-vous procédé au sevrage ?


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